RAGE : NOUVEAU CAS SUR UN CHIROPTERE

Rage chez une chauve-souris

Un nouveau cas de rage a été avéré le 26 juin 2016 sur un chiroptère en Vendée. Une chauve-souris affaiblie a été récupérée dans un jardin public de Fontenay-le-Comte en Vendée par un promeneur le 26 juin 2016. La chauve-souris est aussitôt été prise en charge par un vétérinaire et est morte dans la nuit du 26 au 27 juin 2016. Des analyses ont alors été envoyées à l’Institut Pasteur, et l’infection de cette chauve-souris par le virus rabique a été avérée. La personne ayant récupéré la chauve-souris a été mordue plusieurs fois par l’animal, et a dû être prise en charge par le centre antirabique de Nantes pour effectuer un traitement préventif. Chez l’homme, le traitement préventif contre la rage est efficace s’il est administré rapidement après le contact avec un animal infecté. Si le traitement est initié après l’apparition des symptômes, la rage est presque toujours mortelle.

Que faire en cas de contact avec une chauve-souris infectée ?

Les chauves-souris infectées peuvent transmettre le virus de la rage aux animaux domestiques ou sauvages, et plus rarement à l’homme, par griffure, morsure ou contact d’une plaie avec la salive de la chauve-souris infectée. Par conséquence, il est vivement recommandé de ne pas toucher à mains nues, ni de ramasser toute chauve-souris morte, blessée ou faible. Dans ce cas, vous devez prévenir un vétérinaire ou la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) pour qu’ils la prennent en charge. En cas de contact par léchage, morsure ou griffure avec une chauve-souris, il est conseillé de laver la plaie avec du savon de Marseille, rincer abondamment puis désinfecter avec un antiseptique. Vous devez ensuite rapidement consulter un médecin.

Rage en France : quelle est la situation actuelle ?

Actuellement en France, les seuls cas de rage autochtones sont observés chez les chiroptères. A Fontenay-le-Comte, un autre cas de rage sur un chiroptère avait été observé en 2007. Cette chauve-souris infectée avait alors transmis la rage à un chat qui en est décédé en novembre 2007. C’était la première contamination autochtone d’un animal non importé depuis 2004. En juin 2015, un autre cas de rage sur un chiroptère avait été confirmé à Gouvieux dans l’Oise.

Concernant les carnivores domestiques, le dernier cas de rage remonte au 21 mai 2015. Il s’agissait d’un jeune bull-terrier importé d’Algérie. En quinze ans, onze cas confirmés de rage ont été importés en France, la contamination avait à chaque fois eu lieu à l’étranger.

Conseils en cas de voyage dans un pays où la rage est endémique

De nombreux pays dans le monde ne sont pas indemnes de rage. Si vous voyagez dans un pays où la rage est endémique, il est vivement déconseillé de toucher un animal errant. De plus, il est interdit de ramener en France un animal non identifié et non vacciné provenant d’un pays non indemne de rage. Si vous souhaitez voyager dans un pays non indemne de rage avec votre animal de compagnie, certaines démarches sont à effectuer, telles que la vaccination antirabique, l’identification, le dosage des anticorps antirabiques… Nous vous conseillons alors de prendre contact avec votre vétérinaire au moins quatre mois avant votre départ.

3 comments

    1. Bonjour,
      Actuellement, les seuls cas de rage autochtone (c’est-à-dire que la contamination a eu lieu en France) ne sont répertoriés que sur des chiroptères. Concernant les chiens et chats, le dernier cas a eu lieu sur un jeune chien en mai 2015. Il s’agissait d’un chien importé d’Algérie, la contamination ayant au lieu à l’étranger.

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